jeudi 5 mars 2009

Entre Singapour, Malacca... et la rue Pigeon

Bientot de retour au pays avec une foule de souvenirs et d'images au fond de nous.

Quelques cartes postales pour vous donner des ambiances de la bas. Par exemple cette danse genre Taichi a l'entree du Botanic garden de Singapour. Nous y avons passe une demi journee parmi les 3000 varietes d'orchidees (sur les 30000 ou 40000 varietes recensees !) Marieno n'arrete pas de s'emerveiller... et je pense que Jean Marie va surement vouloir y aller !!! C'est vraiment superbe de diversite et de foisonnement. Par exemple cette fleur capricieuse qui de temps a autre jette son string ( une ficelle bien sur !) de 90cm avec au bout une splendeur bleue.

Il y en a de toutes tailles, formes et couleurs. Il parait que c'est l'espece qui a le plus de varietes parmi tous les vegetaux. Un vrai regal pour les yeux !!!

Il y a aussi cette promenade parmi la foret primaire pratiquement au coeur de la ville. De gigantesques futaies dont on ne voit pas la fin. Jusqu'au ciel ....

On se demande si c'est plus ou moins haut que ce bel immeuble art deco, Park View, pres de Little India. On va vraiment de decouverte en surprise dans cette etrange ville.


Par exemple ce jardin extraordinaire realise par l'inventeur du baume du tigre. Deja les voitures du chef etaient des NSU marquees a l'image du tigre, et le rugissement remplacait le traditionnel klaxon !

Le theme de ce jardin, ce sont les tres lourdes punitions qui attendent les pecheurs a leur mort avant leur reincarnation suivante. Ils sont broyes, jetes dans l'huile bouillante, decoupes en morceaux, tripes arrachees, langue coupee... On n'en finit pas de details hyper realistes pour faire peur aux croyants Boudhistes. Une ambiance que l'on retrouve sur les tympans de nos cathedrales, mais avec un realisme moins terrifiant. Nous tenons une serie de photos a la disposition de ceux qui restent a convertir a une vie sans peche !!! Mais cet environnement n'a pas l'air de faire tres peur a Leo Paul et Martin qui n'hesitent pas a domestiquer les monstres.
Et nous voila a Malacca pour quelques jours. Une ancienne colonie qui est passe entre toutes les puissances : Portugal, Hollande, Angleterre... tiens pas la France ici !!! Une des cartes postales ce sont les trishaw tout barioles et charges de fleurs.... et c'est un pays ou il fait chaud, alors rude metier que de pedaler !!!
Heureusement qu'il y a de bonnes choses a manger, par exemple les rotis-bananas, ou bien les dosa masala. Pour la fabrication des galettes ce sont de vrais artistes, sans raclette comme chez nous, seulement au jeter de la main !!! Sans doute une pate a base de riz ???

La version moderne du sabre et du goupillon est bien illustree par ces restes de la colonisation. Ici les restes de la porte Famosa construite par les Portugais... les plus intolerants car tous ceux qui refusaient de se convertir au catholicisme devaient se tirer ailleurs !!!


La ville n'est pas loin de la mer... un bord de mer assez degueulasse dans les environs de Malacca. Il faut aller beaucoup plus loin pour trouver des plages propres.

Alors nous sommes revenus a Singapour... juste avant le retour. On peut s'y promener dans une foret primaire fort protegee et cela au coeur de la ville ! Etrange petit pays qui a su meler si etroitement un urbanisme intense et des zones hyper protegees, le tout intimement mele. Et la protection du patrimoine naturel est ici bien reelle... meme si c'est mele de beaucoup de parcs et d' 'amenagement touristiques assez artificiels. Il n'empeche qu'on peut partir en randonnee le matin en taxi, se retrouver parmi une nature extremement preservee, avec comme seule musique celle des oiseaux et des cigales exotiques, puis finir une ballade quelques heures plus tard au bord d'une voie rapide ou un taxi vous prend en moins de 5 minutes !!!
Mais tout a une fin et les pages se tournent. Adieu a tous ces bons moments sur le pont immense qui nous relie aux enfants qui sont partis sur les mers lointaines.
Pour reprendre la formule de Delerm, ces longs et merveilleux chemins nous auront inventes. "Ce qui compte dans le voyage, c'est avant tout le voyageur " disait Suares. Difficile d'etre a la hauteur de son voyage, tellement il y a de gens a rencontrer, de choses a voir ... et surtout de differences a reconnaitre et accepter. Tout cela murira au fil des jours et des echanges et viendra nous enrichir... en partageant avec les amis tant d'images et de souvenirs.