Un p'tit coin de paradis...chez Bouy !

Christophe Colomb annoncait dans ses chroniques avoir retrouve des indices certains du fameux Paradis Terrestre. Nous ne serons pas aussi affirmatifs, mais ce qui est sur c'est que nous sommes installes dans un coin de reve, encore sur les bords du Mekong.

Un bungalow de reve, bambou et jonc, hamac, terrasse, moustiquaire ( mais pas de moustiques !), avec vue integrale sur le fleuve, meme du lit. Sur une ile reliee par une passerelle a la guesthouse et a la terre ferme. Lever de soleil sur place, et Marieno s'en occupe encore !

Ici tout est calme et beaute, luxe archisimple et volupte de ne rien faire que contempler et savourer le paysage. Dans une ambiance paisible, avec un fleuve apaise. Ce n'est helas pas toujours le cas. Comme lors de la derniere mousson ou l'eau est montee brusquement dans la nuit. En rapport avec les pluies diluviennes en Chine et la rupture de barrage dans le Yunnan.

Et nous avons cette maison noyee dans les eaux, alors que notre photo suivante la montre aujourd'hui toute fleurie et a plus de 20 metres au dessus du niveau actuel du Mekong. C'est un immense et terrible fleuve qui prend alors un volume et une surface impressionnants.

L'acces aux bungalows ou nous logeons est egalement sous les eaux, et les derniers touristes ont ete evacues par bateau ! Alors que nous empruntons aujourd'hui une passerelle en dessous de laquelle on cultive des salades, des choux, des courgettes, des piments...

C'est terrible de voir les degats que les inondations peuvent causer dans ces regions tropicales. Mais pour notre part nous y avons passe de grands moments de detente. Et on se prend a rever.

Les lueurs roses du soleil levant, la brume du matin sur le Mekong, ou les lumieres changeantes sur le fleuve au gre des risees ou des sillages des jonques, le reveil des oiseaux avec des chants aussi joyeux qu'inconnus, le sourire des belles jeunes filles Thai arborant fierement leur jambes fuselees qu'allonge encore un short de principe, la decouverte de mets inconnus aux parfums d'herbes et d'aromates, nouilles, riz, viandes ou poissons grilles au sel... Et ce voyage qu'il faut organiser etape par etape, sans hate et sans performance, ... et cet oubli du cadre quotidien avec ses soucis et ses routines, pour ne plus rencontrer que des langues inconnues ou s'echangent regards et sourires d'accueil, cette chaleur qui nous alanguit et nous rend mollement paresseux, cette quete d'inconnu, de beaute, de monuments, de paysages grandioses... Le voyage comme une parenthese qui vient detendre nos cerveaux trop affaires.